Des fleurs et du baba

Le 17 mars 2016


Voyager en Italie, c’est toujours un plaisir dès lors qu’on est un peu gourmand et qu’on aime les beaux paysages et l’Histoire. Trois petits jours passés à Naples et Pompéi m’ont rappelé que tout plat n’est jamais meilleur que lorsqu’il est dégusté dans sa version originale, c’est-à-dire dans la région ou le pays où il est né. C’est comme cela, et c’est partout la même chose (c’est pareil pour le vin, d’ailleurs !). Alors les trattorias et autres petits restaurants de Naples m’ont régalé. Les pizzas – les Napolitains en revendiquent fièrement l’origine et on ne prendra pas la peine de les contredire -, notamment celle aux trois couleurs du drapeau (tomate – mozza – basilic), autrement nommée Margherita, sont bien entendu un incontournable, et d’abord parce que la pâte à elle seule est un régal !

2016-03-13 14.19.08Je me suis délecté aussi de leurs poissons grillés et fritures de calamars et surtout, parce que c’est la saison qui commence, de fabuleux beignets de fleur de courgette. Dès lors que la pâte du beignet gonfle et apporte un léger croquant, et surtout qu’elle n’est pas trop grasse, la fleur au goût subtil est un véritable délice. Difficile à reproduire à la maison, d’abord parce qu’il est rare chez nous de trouver la matière première, et aussi parce que si vous êtes comme moi, réussir le beignet est encore assez aléatoire…

Mais mon véritable étonnement est venu du côté sucré : non pas tant avec les fameuses sfogliatelle (gâteaux assez sucrés et délicatement parfumés à la fleur d’oranger, comme un effluve oriental) qu’avec leurs babas au rhum… Je dis bien LEURS babas. Parce que c’est comme avec Maradona (le footballeur), ils ont vite fait de vous faire croire qu’il est du pays : renseignement pris, le baba est arrivé à Naples via la France (des fonctionnaires français en service auprès de riches napolitains), mais il est d’origine… polonaise ! En tout cas cette pâtisserie figure à la carte de chaque restaurant, et je l’ai redécouverte avec gourmandise !

Et côté boisson me direz-vous ? J’ai constaté que le Spritz (Apérol et prosecco) avait fait le chemin depuis Venise et prenait ses quartiers dans les bars de la ville. Quant au vin, il ne faut surtout pas hésiter à zapper les très connus chianti ou valpolicella pour faire de belles découvertes : j’ai été séduit par un morellino di Scansano (Toscane) ainsi que par un  vin sicilien enchanteur…  dont j’ai oublié le nom  😉